Découvrez notre stage botanique en Haute Maurienne
C’est chaque année au mois de juillet que nous organisons notre stage botanique en haute Maurienne. Ces stages sont ouverts à nos élèves et anciens élèves de notre école de naturopathie, mais également à tout passionné de plantes médicinales et comestibles. Vous êtes cuisinier, pharmacien, préparateurs en pharmacie, naturopathes, herboriste, médecin, ou autre, ce stage est fait pour vous. Nous organisons ce stage en étant hébergé généralement dans le gite de la Pastorale, à Lanslebourg, un village niché dans une vallée de Haute Maurienne, au pied du Col du Mont Cenis.
Cette région des Alpes est probablement l’une des mieux préservées au plan écologique, et bénéficie d’une richesse floristique exceptionnelle. Cela est dû au fait que cette partie des Alpes comprend des parties calcaires et des parties siliceuses. Or il existe des plantes alpines spécifiques des terrains calcaires, comme la rare Chamorchis alpina, et d’autres plus particulières aux terres siliceuses, comme le mythique génépi.
Durant ce stage, vous serez hébergés et nourris, avec des produits bios cuisinés aux plantes sauvages comestibles. On peut déguster généralement autour de 60 plantes comestibles sauvages durant ce stage botanique en Haute Maurienne, que nous allons ramasser chaque jour lors des sorties botaniques.
La richesse botanique en Haute Maurienne
La Haute Maurienne se situe à une altitude de 1500 mètres pour les endroits les moins élevés, dans les fonds de vallée, et culmine à plus de 3000 mètres. Dans nos balades botaniques, nous parcourons des sentiers à différentes altitudes, pour pouvoir justement rencontrer des plantes des différents étages :
- L’étage montagnard, jusqu’à 1700 mètres : cet étage comprend des forêts mixtes, de résineux et de feuillus.
- L’étage subalpin, de 1700 mètres jusqu’à 2200 mètres : à cet étage, nous retrouvons les forêts de résineux, et notamment les pessières et les forêts de mélèzes et de pins à crochet.
- L’étage alpin, à partir de 2200 mètres jusqu’à 3000 mètres : c’est le règne des pelouses alpines et des herbages typiques des alpages. Mais c’est aussi le règne des plantes en coussinet, des zones caillouteuses. Dans cette zone, vers 2200 à 2300 mètres, nous retrouvons la zone à aulnes verts.
- Au delà, l’étage nival, où l’on retrouve de rares plantes rases et des mousses ou des lichens.
A noter que la limite entre étage subalpin et alpin peut être variable. on peut retrouver parfois cette limite à une altitude plus faible ou plus élevée. La limite de 2200 mètres est celle que l’on retrouve en Haute Maurienne.
Nos balades de notre stage botanique en Haute Maurienne nous permettent d’explorer tous ces étages. A chaque jour, un étage végétal. Par exemple, nous passons une journée au dessus de Termignon, dans l’étage subalpin. Et le lendemain, c’est la magique balade au lac de Savines, entre 2000 et 2500 mètres d’altitude.
A chaque étage, on retrouve des plantes spécifiques, et d’autres plantes se retrouvent à tous les étages. On peut même retrouver des plantes communes en plaine, parfois jusqu’à des altitudes élevées, telles la reine des prés, le plantain intermédiaire, l’hélianthème, l’alchémille vulgaire, l’achillée millefeuille, l’euphraise officinale ou encore le serpolet.
A l’étage subalpin, nous voyons surtout des plantes de grande taille, qui forment ce qu’on appelle la mégaphorbiaie. A cet étage, on peut déjà retrouver la ciboulette sauvage, mais aussi la gentiane jaune, dont la racine est un digestif très populaire.
Dans l’étage alpin, nous trouvons le pied de chat, l’edelweiss, le génépi, la violette à éperon ou encore le rumex des Alpes. Et nous réalisons un élixir d’edelweiss en pleine floraison, sans la cueillir, comme nous le montrons dans cette vidéo de la chaine YouTube de la naturopathie :
Notre stage botanique en Haute Maurienne et les champignons
Il peut arriver que nous tombions sur des champignons, aussi bien dans l’étage subalpin que dans les alpages de l’étage alpin. Dans les forêts de résineux, on rencontre des champignons comestibles comme l’agaric des bois ou encore le polypore des brebis, deux très bons comestibles. On peut aussi tomber sur des bolets comestibles typiques de résineux, comme la nonette voilée ou le bolet des pins.
Au niveau alpin, on peut trouver assez facilement le faux mousseron et l’agaric des prés ou rosé des prés. Cela permet de bonnes préparations culinaires, qui peut accompagner les plats aux plantes sauvages et aux produits bio cuisinés. Et en cuisine, les stagiaires de notre stage botanique en Haute Maurienne s’y collent sous la houlette de Patrice Patelli, notre cuisinier et ancien formateur en cuisine.
Dans notre stage botanique en Haute Maurienne, on ne trouve que peu de champignons toxiques dans ces étages là. Mais il est possible de tomber sur des champignons hallucinogènes, qu’il faut surtout éviter de consommer car cela peut détruire vraiment les neurones. Dans notre stage botanique en Haute Maurienne, nous ne ramassons que des champignons et des plantes comestibles et médicinaux.
Les plantes médicinales que nous rencontrons en Haute Maurienne
Lors de notre stage botanique en Haute Maurienne, nous pouvons rencontrer de nombreuses plantes médicinales, que vous pouvez préparer en macération hydro alcoolique ou glycérinée, en macération huileuse ou encore en vin de plantes. Vous élaborerez ainsi entre 20 et 30 remèdes naturels, aux propriétés thérapeutiques diversifiées. Certaines plantes concentreront des principes actifs digestifs, respiratoires, diurétiques ou anti inflammatoires. D’autres seront utiles comme tonique du système nerveux ou ou du système immunitaire. La plupart d’entre elles sont des classiques de la phytothérapie herboristerie, dont certaines sont riches en huile essentielle.
Vous pouvez également tout simplement faire sécher les plantes, pour les utiliser ensuite en infusion, en tisane ou en décoction.
Parmi les plantes à préparer en macérat hydro alcoolique, nous pouvons trouver des plantes de plaine, encore communes à 1500 mètres d’altitude. Ainsi, l’angélique, le pissenlit, la verveine officinale, l’ortie, la menthe des champs, le millepertuis, le mélilot, la sauge des prés, le salsifis des champs, la camomille allemande ou les plantains lancéolés ou majeurs, sont ramassés pour faire des extraits hydroalcooliques. Au sujet du mélilot, il est nécessaire de le faire sécher pour le rendre plus actif. On fera alors macérer le mélilot séché pour en bénéficier du maximum de ses vertus.
Dans les étages supérieurs, vous pourrez ramasser la feuille de framboisier, ou encore l’euphraise, le serpolet, l’alchémille, la myrtille, la busserole ou encore le pied de chat.
Si vous voulez faire une macération huileuse, sachez que nous consacrons une balade où nous pouvons ramasser des capitules d’arnica. Ainsi, dans notre stage botanique en Haute Maurienne, vous pourrez préparer la fameuse huile à l’arnica, aux principes actifs circulatoires. Et à plus basse altitude, vous pourrez utiliser le millepertuis pour faire une huile avec cette plante contre les coups, les brûlures ou les piqûres. Vous pourrez aussi préparer des vinaigres de plantes aromatiques avec le serpolet ou la ciboulette sauvage.
Vous pourrez par ailleurs faire sécher la prêle, pour la réduire en poudre ensuite. Cela vous permet d’entretenir vos articulations grâce au silicium que cette plante médicinale contient.
Nous vous expliquerons comment faire des cueillettes, comment transformer le résultat de votre cueillette, quelles parties de plantes vous pouvez cueillir, etc. Et nous vous en expliquerons les propriétés médicinales et comestibles.
Enfin, dans le cadre de notre stage botanique en Haute Maurienne, nous ferons des élixirs de fleurs de Bach, comme l’hélianthème ou la gentiane.
Les plantes à cuisiner
Notre stage botanique en Haute Maurienne nous permet de découvrir de nombreuses plantes comestibles. Certaines sont bien connues de tous, comme les baies que nous trouvons (myrtilles, framboises, fraises des bois, sureau des Alpes, par exemple).
Mais nous retrouvons des plantes absolument délicieuses, telles que les épinards sauvages et le rumex des Alpes. Ce dernier sert même à faire de délicieuses tartes à la rhubarbe sauvage.
En entrée, nous aurons des salades sauvages, telles le silène enflé au goût de petit pois, aromatisées à la ciboulette sauvage, un proche parent de l’ail. Nous pourrons aussi déguster des graines de cumin ou de fenouil des Alpes, comme aromates. Nous ferons également fleurir ces salades avec les fleurs de sauge, les capitules de salsifis et les pétales de coquelicot.
Dans les plats, nous cuisinons le poulet au mélilot ou à la reine des prés. Nous pouvons aussi utiliser l’oseille sauvage, pour aller avec la truite du vallon d’Ambin.
Les desserts seront magnifiés par la camomille ananas, la violette à éperon ou les saveurs du génépi gris.
Nous préparons aussi, pour les amateurs, le fameux digestif au génépi, mais nous pouvons aussi réaliser une préparation de vin médicinal à la reine des prés.
Vous apprendrez donc à cuisiner et à consommer des plantes de manière gastronomique.
Pour en savoir plus sur notre stage botanique en Haute Maurienne
Voici une balade en vidéo, que nous faisons régulièrement pour montrer la richesse botanique en Haute Maurienne :
Pour participer à ce stage botanique en haute Maurienne
Il suffit tout simplement de nous envoyer un mail à aemn.altardif@orange.fr ou de nous appeler au 06 83 34 84 76 pour obtenir le programme et le bulletin d’inscription.
Et pour aller plus loin, n’hésitez pas à vous procurer des ouvrages de botanique et de mycologie, qui vous permettront de déterminer les plantes et les champignons sur le terrain.
