L’avenir du métier de naturopathe
Actuellement, on constate que la naturopathie est souvent sous le feu des critiques des médias, surtout du fait de certains charlatans de médecines parallèles, qui nuisent à l’image de cette profession. Alors quel avenir est réservé au métier de naturopathe. C’est ce que nous allons développer dans cet article, en abordant le statut du naturopathe, ses limites, comment peut-il gagner sa vie et quels diplômes sont nécessaires pour exercer le métier de naturopathe. Nous allons voir en fait que la naturopathie relève de la médecine complémentaire.
Quel est le statut du naturopathe ?
Tout d’abord, le naturopathe est l’un des acteurs principaux des médecines douces. On peut même affirmer que c’est le généraliste des thérapies naturelles. Il doit manier de nombreuses disciplines, avec à la base l’alimentation. mais il doit aussi avoir une parfaite connaissance des compléments alimentaires, dont les effets sont nutritionnels ou physiologiques, ou encore de la phytothérapie et de l’aromathérapie. Les produits à base de plantes sont eux aussi à effets physiologiques. Donc on peut affirmer qu’il intervient dans la prévention de santé, avec des produits ayant très peu d’effets secondaires ou d’effets indésirables.
Certains font du naturopathe un métier du bien-être. mais le fait d’intervenir en amont des problèmes de santé en fait aussi un métier de la santé. C’est pourquoi d’ailleurs le naturopathe doit avoir de solides connaissances en biologie et sur le corps humain.
Dans notre formation de naturopathie, nous expliquons en détail ces éléments juridiques. Mais nous détaillons aussi sous quel statut le naturopathe peut exercer son métier.
En fait, le métier de naturopathe s’exerce en libéral, en autoentrepreneur ou en tant que salarié.
Si vous n’avez pas beaucoup de charges, de loyer ou autre, vous pouvez exercer en autoentrepreneur. Si vous avez des charges (dépenses de fonctionnement du cabinet), alors il vaut mieux exercer en libéral.
Maintenant, nous conseillons d’exercer le métier de naturopathe comme salarié au départ, et de créer son cabinet dans le temps disponible. Cela permet de développer le cabinet de soin sans avoir la pression du chiffre d’affaire à réaliser pour vivre. Et vous pouvez travailler dans des magasins bio, des herboristeries ou des parapharmacies comme naturopathe conseiller en magasin. C’est d’ailleurs pourquoi notre école demande à nos élèves de faire des stages dans ces lieux de vente, comme conseiller en magasin ou conseiller en nutrition. Cela correspond d’ailleurs au certificat du cycle 1 que nous proposons. Et cela vous facilitera grandement votre reconversion vers le métier de naturopathe.
Pour en savoir plus sur les débouchés possibles et nombreux, vous pouvez consulter cet article de notre blog.
Les limites du métier de naturopathe
Evidemment, il n’a aucun statut médical, et ne peut pas remplacer ni le médecin, ni une infirmière. Il n’a d’ailleurs pas le droit de se présenter en blouse blanche, ce qui peut faire penser à la médecine conventionnelle, par présentation. Il ne peut pas, non plus, pratiquer l’acupuncture, car il n’a pas le droit de planter des aiguilles et pratiquer des piqûres. L’homéopathie lui est interdit, car les produits homéopathiques sont classés comme des médicaments.
Or il n’a pas le droit de prescrire des médicaments, ni de retirer des médicaments d’une prescription médicale. Il ne peut donc pas se présenter comme homéopathe ou acupuncteur. S’il enfreint ces règles, il s’expose à être condamné en correctionnelle par la justice, sur plainte de l’Ordre des médecins, pour exercice illégal de la médecine.
Il peut être ostéopathe, ou alors pratiquer la chiropraxie, l’hypnose, le Qi Gong ou la sophrologie, à condition d’avoir suivi les formations pour acquérir ces compétences.
Par ailleurs, il faut avoir l’humilité de reconnaitre les limites dans nos résultats. Toute maladie grave implique un suivi médical, même si nous pouvons intervenir dans le cadre de ce qu’on appelle la médecine intégrative. Cette approche se base sur la complémentarité entre la médecine classique et les thérapies alternatives. Au contraire, les praticiens qui s’amusent à remplacer des traitements classiques par des thérapies de médecine douce, s’inscrivent plutôt dans des dérives sectaires.
Autre limite, les consultations du naturopathe sont très peu remboursées, en tout cas pas par l’assurance-maladie, et très peu par les mutuelles de santé.
Enfin, il lui faudra éviter les positions sectaires, les pratiques de charlatans, les techniques un peu fumeuses. A ce titre là, le reiki pose des problèmes certains en terme d’image. Il ne devra pas non plus entrer en opposition avec le corps médical ou la médecine scientifique, mais plutôt se définir comme un praticien en thérapies complémentaires.
Comment le naturopathe gagne sa vie ?
Tout d’abord, on peut exercer le métier de naturopathe en cabinet de soin. Les tarifs d’une consultation de naturopathe sont libres. En général, ils oscillent entre 50 euro et 100 euro la consultation d’une heure environ. Il peut pratiquer les soins de naturopathie, mais également des techniques de réflexologie plantaire, des soins par les massages ayurvédiques ou d’autres thérapeutiques manuelles. Il peut aussi proposer des techniques non conventionnelles comme le shiatsu, l’énergétique chinoise ou des éléments de la médecine traditionnelle chinoise, le magnétisme, le soin par les polarités, les conseils en fleurs de Bach, etc. selon ce qu’il a pu apprendre dans sa formation pour pratiquer le métier de naturopathe.
Il pourra aussi gagner sa vie en organisant des petits stages grand public sur différents sujets. Par exemple, il peut proposer des cours de cuisine saine, ou encore des ateliers de cuisine sur des ingrédients bio particuliers : apprendre à cuisiner les algues, apprendre à cuisiner aux huiles essentielles, apprendre à cuisiner sans gluten, etc. Il peut aussi organiser des ateliers pour réaliser ses propres cosmétiques, ses propres shampoings aromatisés, ses propres savons, ou encore pour apprendre à utiliser l’argile. S’il a des connaissances de botaniques, il peut par ailleurs organiser des stages de botanique sur les plantes comestibles et médicinales. Beaucoup d’activités sont possibles ainsi.
Il peut, dans le cadre de son métier de naturopathe, également développer une activité de vente conseil de compléments alimentaires, de produits à base de plantes médicinales ou de cosmétiques naturels.
Enfin, les praticiens naturopathes peuvent être salariés dans un magasin bio ou une herboristerie ou une parapharmacie, et percevoir un salaire, qui sera variable selon le degré de responsabilité qu’on leur confiera et selon la taille du magasin.
Si son travail salarié lui prend un temps plein sur 4 jours ou un temps partiel, le thérapeute naturopathe peut développer son activité libérale à côté, et avoir deux sources de revenus, ce qui lui permet d’en vivre bien correctement.
Les diplômes nécessaires pour exercer le métier de naturopathe
Nous conseillons d’obtenir des certificats de naturopathie pour exercer le métier de naturopathe. Bien sûr, la naturopathie n’est pas une profession règlementée, et donc en théorie, n’importe qui peut s’installer en ayant lu trois livres. mais cela n’est ni crédible, ni responsable. Il est donc nécessaire de chercher à acquérir un certificat de naturopathie.
Encore faut-il que ce diplôme soit crédible. et pour cela, il est préférable de suivre une formation d’une école reconnue par l’OMNES. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle notre école, l’AEMN, est reconnue par l’OMNES et par l’APNF.
Ensuite, vous pouvez demander une équivalence pour obtenir un doctorat en naturopathie ou un doctorat en thérapies alternatives. Nous proposons à nos élèves de cycle 3 d’obtenir ces titres via une école canadienne ou une université américaine. Tout cela permet d’obtenir une crédibilité accrue, ce qui vous permet de trouver du travail plus facilement.
Bien évidemment, si vous pratiquez le métier de naturopathe en cabinet de soin, vous devrez afficher vos diplômes, ou une copie de vos diplômes dans votre local.
Le métier de naturopathe a donc un avenir certain, malgré les dénigrements répétés de certains médecins allopathes et de certains médias. Mais pour cela, il faut que les naturopathes soient dans une démarche responsable et sérieuse. Et également, il faudra bien qu’un jour l’Etat accepte de mettre en place une règlementation reconnaissant la naturopathie, comme l’ostéopathie a pu être reconnue.
Une véritable place pour le métier de naturopathe
En particulier, on voit se développer de plus en plus des structures collaboratives entre la naturopathie et les métiers de la santé plus classiques, dans l’optique que ces approches sont des médecines complémentaires. Cela correspond aussi à la vision holistique de la santé que nous avons en naturopathie, en particulier, et dans les médecines non conventionnelles en général. Par ailleurs, même si nos disciplines ne sont pas reconnues par l’Etat actuellement, le fait de pouvoir collaborer dans des structures comme des parapharmacies montre l’intérêt que peut représenter la naturopathie.
Le métier de naturopathe a donc un avenir sûr et certain dans le paysage des médecines naturelles et des médecines traditionnelles.