La DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) vient de faire une nouvelle enquête sur les pratiques de thérapies alternatives. L’enquête a porté aussi sur les enseignements dispensés. Aussi, découvrons comment règlementation et naturopathie font plus ou moins bon ménage.
Règlementation et naturopathie, des remarques logiques
Cette enquête fait l’objet de remarques dont la plupart semblent assez logiques. Vous pouvez découvrir le résultat de cette enquête ici.
Il faut d’abord remarquer que la naturopathie et les thérapies alternatives ne sont pas réglementées en France. Cela ne veut pas dire pour autant qu’aucune réglementation ne peut s’appliquer. En fait, le naturopathe doit respecter la réglementation en vigueur dans le domaine des pratiques commerciales, dans le domaine de la santé, etc. En particulier, le naturopathe ne doit pas remplacer un médicament par un soin naturel, quel qu’il soit. En particulier, il ne doit pas faire arrêter une chimiothérapie à une personne atteinte de cancer. Il ne doit pas non plus promettre de soigner ou de guérir une maladie.
D’ailleurs, le véritable rôle du naturopathe est d’intervenir en amont de la maladie, sur le terrain de santé et non pas sur les symptômes. Or trop de naturopathes encore préconisent les compléments alimentaires comme une sorte d’allopathie verte. En réalité, il faut préconiser les compléments alimentaires pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire des produits de soins préventifs, qui renforcent le terrain de santé ou qui le rééquilibrent.
Selon les textes européens, le complément alimentaire possède des vertus nutritionnelles ou physiologiques. On les emploie donc pour rééquilibrer le métabolisme ou pour réguler la physiologie de notre organisme. Ils agissent donc sur les causes profondes des problèmes de santé, et non pas sur les problèmes eux-mêmes.
Cela implique que le naturopathe ne remplace pas le médecin, mais lui est complémentaire. On peut affirmer qu’il n’est pas un praticien en médecines alternatives, car il n’a pas vocation à remplacer le médecin, mais un praticien en médecines complémentaires. Cela nous laisse quand même un espace de travail largement suffisant pour pouvoir exercer utilement. Et évitons de tomber nous-même dans le piège d’une vision sectaire, digne de charlatans, où l’on ferait croire que le naturopathe serait destiné à remplacer le médecin.
N’utilisez pas n’importe quel logo
De même, la DGCCRF met en garde contre celles et ceux qui utilisent le caducée ou un logo y ressemblant, ce qui peut faire croire à une activité médicale. Règlementation et naturopathie, çà s’applique jusqu’à la définition du logo.
À titre personnel, notre école s’appelle Académie Européenne des Médecines Naturelles, ce qui clairement montre que notre enseignement n’a rien à voir avec la médecine, mais avec des soins naturels. De plus, nous affichons une déontologie qui rappelle les limites à ne pas franchir dans l’exercice de notre métier. Enfin, notre enseignement comprend un important volet règlementation et naturopathie. Et nous encourageons les futurs naturopathes à consulter les organismes comme l’OMNES ou l’APNF, ou l’avocate du droit de la santé Marion Lemarchand.
Règlementation et naturopathie, informez vous pour exercer la naturopathie
Si vous avez suivi nos cours de naturopathie, vous saurez comment règlementation et naturopathie peuvent cohabiter. Attention, ne prenez pas cela à la légère. La répression des fraudes contrôle beaucoup les praticiens naturopathes, et aussi les autres types de thérapies complémentaires. Par exemple, savez-vous qu’il faut afficher une copie de son diplôme dans son cabinet ? Que vous devez également afficher des conditions générales de vente sur votre site internet ? Et enfin, que vous ne devez pas recevoir en blouse blanche ou autre type de blouse, pouvant faire penser que vous êtes un médecin ?
Beaucoup d’autres règles sont à bien connaître pour éviter de faire des bêtises, qui pourraient vous conduire au Tribunal Correctionnel. Et si vous êtes de bonne foi, vous avez un délai de 15 jours pour vous mettre en conformité. Parfois, cela vous oblige à fermer votre cabinet définitivement.
Par exemple, en tant que naturopathe non médecin, vous n’avez pas le doit de pratiquer l’acupuncture, ni l’hypnose et encore moins l’homéopathie. Effectivement, l’acupuncteur doit être un médecin car il plante des aiguilles. L’homéopathe doit aussi être un médecin car les produits homéopathiques sont classés comme médicaments. Chez nous, les plantes médicinales s’appellent des compléments alimentaires. Mais au moins avons nous le droit de conseiller de nombreux produits à base de plantes.
Et les mots guérison, prescription ou patients nous sont quasiment interdits. Nous n’avons p)as le droit non plus de recevoir en blouse blanche. Certains médecins vont même expliquer que nous faisons un métier du bien être mais pas du soin. Même si nous pratiquons des médecines non conventionnelles plurimillénaires comme l’ayurveda par exemple. Et même si certains médecins ont une vision plus intégrative des thérapies, associant volontiers les méthodes classiques aux pratiques plus énergétiques ou plus naturelles, qui peuvent être complémentaires. Ainsi dans certains lieux, le réflexologue, le kinésiologue ou le praticien en soins énergétiques peuvent collaborer avec un médecin, en tant que praticien en médecine complémentaire.
Aussi, il est préférable de choisir une école qui propose un cours de règlementation et naturopathie, au sujet de l’installation en cabinet. Beaucoup de formations rapides ou à tarif discount ne proposent pas de tels cours sérieusement. Et cela peut vous exposer à de graves problèmes d’ordre pénal. Préférez aussi une formation de naturopathe qui propose un cours complet de connaissances du corps humain. Certes, le naturopathe ne suit pas une formation de médecine scientifique, mais il doit posséder de bonnes connaissances en biologie du corps humain.
Règlementation et naturopathie, d’autres remarques plus curieuses
Dans cette enquête, la DGCCRF souligne que des naturopathes mettent une plaque professionnelle sur la façade de leur cabinet de soin. D’autres sont installés trop proches de cabinets médicaux. Ces remarques sont quand même surprenantes. Que nous sachions, il n’est pas interdit de poser une plaque professionnelle en tant que naturopathe, celui-ci relevant de la profession libérale. Les avocats, les voyantes, les architectes, les marabouts, et bien d’autres professionnels installés en profession libérale, apposent une plaque professionnelle. Alors pourquoi pas les naturopathes ? Cela me semble tout à fait discriminatoire.
De même, faut-il s’installer à plus d’une certaine distance d’un cabinet médical pour avoir le droit de s’installer ? Cela n’a pas beaucoup de sens. Et que veut dire « s’installer trop près » dans l’esprit de la DGCCRF ? Doit-on s’installer à plus de 100 mètres, de 200 mètres ? Existe-t-il une loi qui définit cette règle ? Cela ne semble pas frappé au coin du bon sens. Et là, sommes nous réellement dans le cadre de règlementation et naturopathie.
On peut comprendre la préoccupation des autorités, de ne pas entretenir une confusion entre les pratiques de soins non réglementés et les pratiques médicales ou paramédicales. Mais à ce moment-là, autant réglementer ces pratiques de soins naturels, pour avoir un texte de loi définissant clairement les conditions d’exercice de notre métier de naturopathe, et plus généralement de praticien en médecine douce. Évidemment, cela obligerait l’Etat à nous reconnaître officiellement. Mais ce serait quand même le plus simple, pour sortir de ce flou qui n’arrange personne et qui favorise les escrocs de la naturopathie et des médecines alternatives.
En tout cas, dans notre formation de naturopathe, nos élèves reçoivent au cours de notre cycle 2 la formation nécessaire pour éviter de sortir des clous réglementaires, en respectant les principaux points de règlementation et naturopathie. Cela ne veut pas dire qu’aucun d’entre eux ne peut commettre une petite erreur. Mais cela limite grandement les risques juridiques.
Quel avenir pour la naturopathie ?
Vous pouvez vous demandez si on peut exercer librement la naturopathie en France. Malgré les contrôles de la DGCCRF, c’est tout à fait faisable. Si règlementation et naturopathie ne font pas toujours bon ménage, il y a une liberté d’exercice aujourd’hui. Mieux même, beaucoup de pharmaciens, de centre de thermalisme, de centre de thalassothérapie, ou d’autres types de centres de remise en forme, embauchent des naturopathes ou travaillent en relation avec des naturopathes.
La naturopathie a donc un grand avenir en France, malgré le fait que les formations de naturopathie soient difficiles à faire prendre en charge. Malgré aussi le fait que le CPF ne peut pas être mobilisé pour faire une formation de naturopathie. Si la naturopathie est reconnue, c’est sur le terrain, par les professionnels de terrain, comme les pharmaciens. C’est aussi en étant vigilant sur le respect des points de règlementation et naturopathie.
Mais pour l’instant, il ne faut pas s’attende à une reconnaissance officielle dans le cadre de cette règlementation et naturopathie. Car cela ne semble pas du tout l’optique des autorités de notre pays, qui privilégient largement la médecine conventionnelle au détriment de tout ce qui est approche de médecines naturelles. Certainement répondent-elles à un besoin des lobbies de la médecine classique et du conseil de l’Ordre des Médecins.
Au moins, la naturopathie et les médecines douces en général ne sont pas interdites en France. C’est déjà çà, grâce au fait qu’il y ait des points de règlementation et naturopathie, et donc un certain cadre d’exercice. Mais vivement que ce soit reconnu, comme dans la plupart des autres pays européens et en Suisse.
Evidemment, ces remarques sont valables si vous pratiquez des spécialités spécifiques comme la réflexologie plantaire, les massages, l’aromathérapie, la kinésiologie, le shiatsu ou encore la médecine traditionnelle chinoise. Veillez à bien respecter les points de règlementation et naturopathie, sinon, vous risquez de gros ennuis juridiques. Et sachez que la DGCCRF a un œil très minutieux sur toutes les pratiques de médecine non conventionnelle.
En tout cas, pour apprendre le cadre règlementaire et bien connaitre le volet règlementation et naturopathie, il vaut mieux suivre notre formation.
Pour clore le sujet, tout dernièrement, nous nous sommes inscrits dans le processus d’élaboration de la règlementation et naturopathie. qui permettra de faire reconnaître la naturopathie officiellement. Effectivement, les pouvoirs publics et l’Ordre des médecins se rendent compte qu’ils ne peuvent plus s’opposer à la naturopathie mais qu’il faut une règlementation, dans le respect de principes de base de la naturopathie, tels qu’ils ont été construits par ls pères de cette discipline, comme Pierre-Valentin Marchesseau. Or cette règlementation est en ce moment élaborée par les professionnels sérieux de la naturopathie, dont nous faisons partie.